Jean Pierre Pilloix, Artisan Bijoutier :
Jean Pierre Pilloix, Artisan bijoutier de Menton nous dévoile les dessous de son métier à travers un tutorial qui fera, peut être, naitre des vocations :
L'établi :
Typique à ce métier, l'établi de bijoutier, avec son arrondi caractéristique, est toujours couplé à une poche de récupération
des limailles et poussières des métaux précieux et est suspendue juste sous l'établi. Elle est aussi appelée peau, puisqu'en cuir.
L'outillage :
L'outillage est constitué d'une multitude de pinces, perceuses, fraises, scies, émeris, limes de toutes formes et de toutes tailles. On trouve
aussi un chalumeau qui servira pour les soudures.
La maquette :
C'est la partie essentielle de la fabrication, là où le savoir-faire du bijoutier entre particulièrement en jeu. Assemblage, façonnage, soudure, sculpture .
Après des heures d'un minutieux travail, la première pièce, appelée maquette ou modèle, est prête à être reproduite en nombre voulu par l'artisan.
Le moule :
Fait généralement en caoutchouc, le moule est fait en deux parties, où l'on fait, par pression, une empreinte de la maquette, une partie de l'empreinte
étant en creux et l'autre en relief.
La cire perdue :
Le moule est refermé. Par un orifice est alors injectée de la cire chaude qui vient remplir l'empreinte du bijou. En refroidissant,
la cire devient une copie parfaite de la maquette.
La fonte :
Quand l'artisan a réalisé un nombre de cires qui lui convient, s'il veut dix bagues il fera dix cires, il les assemble chacune par la tige de coulée à un cylindre.
Cette sorte de grappe de cires est alors coulé dans du plâtre. Une fois durci, l'ensemble est placé dans un four où une
injection de métal en fusion (or, argent, cuivre, etc.) viendra remplacer les cires, d'où l'appellation : fonte à cire perdue.
Ce procédé est bien connu des prothésistes dentaires.
Le réparé :
Une fois refroidi, la grappe de fontes est débarassée de sa gangue de plâtre. Apparaissent alors les bijoux sous leurs formes quasi
définitives.
Les opérations de finition :
coupe de la tige de coulée, émerisage et grattage de toutes les faces des fontes
brutes. Ce travail est destiné à rendre les fonderies le plus propre possible avant la touche finale : le polissage.
Le polissage :
Pour qu'un bijou soit attractif, il lui faut un brillant et une finition impeccable. La plupart du temps le brillant est
obtenu avec l'aide d'un tour à polir, où le bijou est frotté successivement sur des brosses tournantes plus ou moins
dures contenant une pâte spéciale à polir.
Le serti :
Une fois le métal poli, les modèles de bijoux comportant des pierres seront sertis. Le sertissage est le montage des
pierres précieuses sur la partie du bijou prévue à cet effet.
Le poinçonnage :
Ultime étape avant la mise en vente, le poinçonnage. Celui-ci est obligatoire pour tous les bijoux en métaux précieux
(or, argent, platine). Chaque fabricant à son propre poinçon, sa propre marque, preuve de sa propre fabrication. On appele cela un poinçon de maitre.
Voilà , les bijoux sont maintenant prêts à être étiquetés, mis en vitrine, et.peut être vendu à quelqu'un qui aura lu ces quelques lignes.
Les bijoux sont en vente au 9 rue St Michel 06500 Menton dans l'atelier-magasin de Jean Pierre Pilloix. Il sera heureux de vous y accueillir.